Pour les
autres pages
Cliquez sur
le lien
---------------
page d'accueil ICI:

---------------
Le site
ICI :

---------------

i---La légende des 1600 dieux ---i

- Le temps des dieux -

ketzalcoat
( Représentation du serpent a plume sur une pyramide du Mexique)


Il est dit que Tonacacihuatl, le Père Nourricier, et son épouse Tonacateculti,
la Mère Nourricière, donnèrent naissance à un couteau de silex qui tomba
sur terre et enfanta les 1600 dieux de l'univers. Parmi cette multitude,
les quatre plus puissants étaient Huitzilopochtli, Tezcalipoca, Tlaloc et
Quetzacoatl. Le premier représentait le Sud, le feu, la chaleur et le sang.
Le second était le dieu du Nord, de la nuit, de la mort et de la guerre.
Tlaloc, lui, venait de l'Est et dispensait l'eau et la fertilité. Quant au dernier
 Quetzacoatl, le Serpent à Plumes, il arrivait de l'Ouest avec l'air, la lumière
et la vie.

p

-Le temps des soleils-:

Il est dit aussi que les dieux créèrent les hommes pour être leurs serviteurs,
utilisant pour cela un peu de sang trouvé sur de vieux ossements de
Tezcalipoca. Mais les hommes nés du sang se livrèrent à des guerres sans fin,
et quatre fois les dieux durent détruire le monde qu'ils avaient façonné.
La première fois, ce fut le soleil qui s'éteignit. La seconde, ce fut un vent
magique qui souffla et transforma tous les hommes en singes. Puis le feu
et les volcans réduisirent en cendres le troisième monde avant qu'un déluge
n'anéantisse le quatrième. Et la prophétie dit que le cinquième monde,
celui dans lequel nous vivons, périra dans un grand séisme.


p

-Le cinquième monde -

Le jour où fut créé ce cinquième monde, Quetzacoatl rassembla tous les
dieux dans la plaine de Teotihuacan et leur demanda qui voulait se sacrifier
pour que renaisse le soleil. Deux dieux parmi les 1600 s'avancèrent alors.
Tecciztecatl était une divinité riche et puissante, tandis que Nanahuatzin
était petit et sans grand pouvoir. Tecciztecatl commença à railler son faible
compagnon, mais Quetzacoatl accepta les deux sacrifices afin qu'il y ait deux
soleils dans le ciel et qu'ainsi la lumière ne cesse jamais.


effigie de Ketzalcoatl
(Effigie du serpent a plume )


Au moment du dépôt des offrandes, Tecciztecatl amena de riches présents
alors que Nanahuatzin ne déposa qu'un buisson d'épines taché de son sang.
Mais ce sang luisait étrangement dans la pénombre qui régnait en ce jour
sur lequel le soleil ne s'était pas encore levé. Les deux divinités construisirent
chacune une pyramide sur laquelle faire retraite avant le sacrifice. La pyramide
de Nanahuatzin était plus grande car son manque de pouvoir l'avait habitué
à travailler de ses propres mains.

Le quatrième jour, Quetzacoatl alluma le bûcher du sacrifice. Tecciztecatl hésita
à y entrer, recula plusieurs fois, mais quand il vit Nanahuatzin y entrer en marchant,
il s'y jeta à son tour. On vit alors, à l'Est, apparaître un soleil de
la couleur du sang de Nanahuatzin, bientôt suivi par celui de Tecciztecatl.
Quetzacoatl jeta un lapin sur le peureux qui se craquela et se ternit, devenant la lune.

Mais malheureusement, les deux astres ne bougeaient pas et la terre cuisait sous
la chaleur. Quetzacoatl décida que pour que le temps se mette en marche, il fallait
que tous les dieux meurent. Il prit son arc et ses flèches et tua ses centaines de frères
les uns après les autres. Seul Xolotl, messager des dieux, réussit à s'enfuir, mais
Quetzacoatl se lança à sa poursuite. Xolotl se changea en maïs, mais Quetzacoatl
se changea en serpe. Xolotl se fit cactus, mais Quetzacoatl devint machette. Et
c'est lorsque les deux divinités se furent transformées en salamandres que
Quetzacoatl rattrapa le fuyard et le sacrifia à son tour. En mourant, Xolotl devint
l'étoile du regret, la première étoile du soir.

Quetzacoatl, quant à lui, alla jusqu'au bord de la grande mer, à l'Est, et se
confectionna son propre bûcher. De son sacrifice naquit la dernière étoile
du matin. L'on dit enfin que Quetzacoatl, en mourant, promit de revenir
dans ce cinquième monde qui devrait être le meilleur puisque les dieux
sont morts pour lui. Même s'il ne tient qu'à ces mêmes hommes, et à leurs
propres sacrifices, d'avoir des dieux vivants.

Ainsi commencèrent les temps des humains ...

p

Pour aller sur la page d'accueil cliquez ICI :