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![]() - Le château de Lusignan - ![]() Avant la légende de Lusignan celle du royaume d'Albanie :
Au royaume d'Albanie, ancêtre du comté d'Albany, le roi Elinas chassait dans la forêt et rencontra à une fontaine une magnifique jeune femme qu'il salua bien humblement. À son souhait de la prendre pour épouse, celle-ci lui répondit de jurer à ne jamais chercher à la voir au temps de ses couches. La fée Persine (ou Presine) épousa Elinas et ils eurent trois filles, toutes aussi belles que leur mère. L'aînée s'appelait Mélusine, la deuxième Mélior et la dernière Palestine. Mataquas, fils du premier lit d'Elinas, jaloux du bonheur de sa belle-mère, poussa son père dans la chambre où Persine baignait ses filles. Celle-ci s'exila avec ses trois filles au sud, sur l'île magique d'Avalon, où elles montaient chaque matin sur la colline d'Elénos, la montagne fleurie, d'où elles pouvaient apercevoir la lointaine Albanie. La fée Persine leur dit qu'elles y étaient nées et que la fausseté de leur père qui les a réduites à une misère sans fin.Chaque fois elle répétait son malheur,si bien que l'aînée, Mélusine, poussa ses sœurs à enfermer le père en la merveilleuse montagne de Northumberland, appelée Brumblerio, d'où il ne sortira plus jamais. Leur mère s'en montra fort courroucée et condamna Mélusine, l'aînée, à devenir serpente au-dessous du nombril chaque samedi. Si toutefois elle trouve un homme qui veuille l'épouser à la condition de ne jamais la voir le samedi, elle vivra le cours naturel d'une vie de femme et mourra naturellement, enfantant une noble et très grande lignée qui accomplira de belles et hautes prouesses. Mais si jamais elle se sépare de son mari, elle retournera au tourment d'auparavant sans fin. Mélior fut condamnée à garder un épervier merveilleux dans un château en Arménie. Quant à Palestine, elle fut enfermée dans le mont Canigou avec un lutin et gardant le trésor de son père jusqu'à ce qu'un preux chevalier la délivre. ![]() ![]() - Illustration du livre de Mélusine de Jean d'Arras - Légende de Raymondin: Mélusine erre dans les forêts et les bocages, puis traverse l'Atlantique et arrive en Poitou. Raymond ou Raymondin (en poitevin) de Lusignan, neveu du comte Aymery de Poitiers et fils du comte de Forez, tue accidentellement son oncle en forçant un sanglier féroce. Aveuglé par la douleur et pourchassé pour meurtre, il chevauche dans la forêt de Coulombiers en Poitou,aujourd'hui située dans le département de la Vienne et, à minuit, rencontre à la fontaine de Soif ou "fontaine faée", ou "font-de-Cé", ou "Soif-Jolie", ou "font-de-Sef" trois femmes dont Mélusine. Elle le réconforte et lui propose de l'aider, de le faire innocenter, et de faire de lui un très puissant seigneur, à condition de l'épouser. De plus, elle lui fait jurer de ne jamais chercher à la voir le samedi. En gage, elle lui offre deux verges d'or qui " ont moult grande vertu ". Heureux, ils s'épousent en grande noblesse et font des Lusignan l'une des plus grandes familles de France. Elle enfanta 10 fils, tous beaux et bien bâtis, malgré quelques détails,mais tous devinrent grands et puissants.La noble et glorieuse lignée prédite par Persine venait d'être fondée .. ![]() Mélusine la bâtisseuse :
Pendant que Raymondin parcourt la Bretagne, Mélusine se fait bâtisseuse. La légende veut que Mélusine soit à l'origine de la construction de nombreux bâtiments médiévaux poitevins. Elle fonde les villes de Parthenay,Tiffauges, Talmont, édifie les murailles de La Rochelle et fait construire nombre d'églises (comme celle de Saint-Paul-en-Gâtine ou de Clussais-la-Pommeraie) et d'abbayes. Quelques dornées de pierres et une goulée d'Eve , lui étaient nécessaires à l'élévation des plus imposantes forteresses . Si quelqu'un la surprenait dans son ouvrage , qui avait lieu généralement la nuit, elle cessait immédiatement ses travaux . C'est ainsi qu'il manque une fenêtre à Ménigoute, la dernière pierre de la flèche de Niort et de l'église de Parthenay... ![]() ![]() - Illustration du roman de Mélusine - ( La traîtrise de Raymondin ) La trahison de Raymondin :
Comme il lui avait promis, Raymondin ne la vit jamais le samedi, mais son frère, le comte de Forez, jaloux de la puissance de son cadet, médit alors que sa femme fornique avec un autre tous les samedis. À ces mots, Raymondin est furieux et se précipite à la porte interdite, regardant par la serrure la pièce, en s'aidant d'une dague grâce à laquelle il réussit à percer un petit trou. Il voit sa femme dans une cuve de 15 pieds de tour, en haut du nombril femme se peignant les cheveux, en dessous du nombril serpente . Il ne dit rien et tenta de garder le secret de sa trahison . Mais un jour, que son fils Geoffroy est accusé d'avoir détruit l'abbaye de Maillezais et d'avoir tué son frère Fromont par accident, Raymondin s'emporte en jetant la responsabilité du comportement étrange de son fils sur Mélusine . Il la traite en public de très fausse serpente... . Mélusine se jetta alors par une fenêtre aussi légèrement que si elle avait eu des ailes en poussant un cri de désespoir . Jean d'Arras précise que parfois, la nuit, elle vient caresser ses enfants devant les nourrices qui n'osent rien dire. C'est elle qui annonce la mort de Raymondin, devenu ermite à Montserrat. En réponse à la prophétie de Persine, la fée serpent se montre et se lamente à chaque fois que les biens des Lusignan changent de propriétaires ou qu'un membre de cette maison va mourir .. |